Après un très beau mois d'octobre, le mois de novembre est un peu plus gris, et assez bouché dans la vallée de l'Arve. Les jours raccourcissent et la neige, après une brève apparition en début de mois, tarde à venir. Ou plutôt devrais-je dire que nous sommes impatients de voir ces belles journées hivernales ensoleillées.
Le plafond est bas aujourd'hui, et nous sommes rapidement dans le brouillard à notre départ de Ville en Sallaz. L'objectif de la journée, la Pointe des Brasses, permet de partir à pied de chez le copain qui nous a invité à diner. Nous progressons rapidement (en tout cas pour nous) dans la forêt, qui, il y a quelques décennies, était en fait un alpage. Pour preuve, nous croiserons sur notre route 2 ruines de maisons. La forêt gagne du terrain en Haute Savoie !
Nous débouchons ensuite sur la crête Sud de la Pointe des Brasses, au dessus d'une mer de nuage. Un peu plus loin, un chalet isolé, plein sud, surplombe la vallée. Entièrement retapé, l'endroit est magique ... mais seulement accessible par une piste forestière impraticable en hiver.
Plus haut encore, un espace dégagé (ancienne aire de déco de parapente ?) permet de constater que la mer du nuage va bien plus loin que la vallée de l'Arve :
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Il y a des jours comme ça où je ne regrette pas d'avoir pris l'appareil photo, un peu lourd certes, mais avec de telles lumières l'encombrement passe au second plan.
Vue à 360° du sommet (ce ne serait pas un sommet sinon), à l'endroit le plus au Nord visité pour le moment.
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Etant accompagnés d'un local de l'étape, nous nommons tous les sommets alentours sans avoir besoin de sortir la carte. Quelques combes et plateaux d'altitude donnent des fourmis dans les jambes à la perspective d'y skier dans quelques semaines.
Petit thé au sommet, où l'on supporte le bonnet et la veste, même si la météo reste clémente.
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Mont Blanc (encore et toujours) et Cluses sous les nuages |
Il se fait tard, et nous avons 900 m de descente. Retour en trottinant par le même sentier qu'à la montée : descente rapide, sur un sol assez meuble. Plus bas, nous retrouvons la forêt, dans le brouillard et la nuit tombante. Les odeurs changent, et nous percevons les feux de cheminée du village d'en dessous. Retour à la nuit noire, pour un apéro au coin du feu et un bon repas en bonne compagnie.
Cinquième rando depuis notre arrivée il y a 1 mois et demi, et de belles découvertes dans les environs. L'automne touche à sa fin, nous attendons la neige avec impatience pour continuer à arpenter ces montagnes.