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30 octobre 2006 1 30 /10 /octobre /2006 21:11

Beau temps annoncé pour le week end, isotherme 0° à près de 4000m et envie de se sentir en week end dès vendredi soir. Will n'a jamais fait la Croix de Belledonne (le plus haut sommet 'accessible' du massif), donc l'objectif est tout trouvé.

Seul hic, avaler 1600 m de dénivelé dans la journée ... Si cela peut se faire à la montée, la descente risque d'être longue. Nous décidons donc de couper cette bavante en deux, avec une nuit à mi parcours. En été, il est possible de dormir au refuge gardé de la Pra. A cette saison, le refuge d hiver est peut etre ouvert. Mais nous ne sommes guère tentés par cette idée. Porter la tente pour n'y dormir que quelques heures ? Bof  ... Par contre, le bivouac nous attire depuis un moment.

Je retrouve Will à Brignoud à 19h30. Check list, nous avons tout le matériel et, comble du luxe, une frontale chacun : sac à viande, duvet, couverture de survie, réchaud et popote (y compris les allumettes), quelques fringues, beaucoup de sachets de thé, quelques vivres (dont une tarte aux poireaux, nous y reviondrons.) Nous faisons volontairement l impasse sur le tapis de sol, et économisons ainsi qq centaines de gramme.

Nous montons en voiture à Freydieres en évitant les hérissons sur la route, en profitons pour manger un sandwich, croisons des randonneurs qui redescendent, et finalement partons de 1370 m vers 20h30 à la frontale. Une heure trente de montée plus tard, nous sommes au lac du crozet. Il ne fait pas froid, mais un petit vent se fait quand même sentir. Belle ambiance nocture au lac : obscurité, silence, et solitude. Nous trouvons finalement un lieu de bivouac légèrement au dessus du lac, étalons les couvertures de survie et les sacs de couchages.  

Il est 22h30, nous nous changeons, plaçons le réchaud à portée de main, et filons vite au chaud dans les duvets.

Seuls les bras dépassent, pour préparer le thé, avaler un riz et lait, apprécier la cuvée 2006 de génep' ...

Nous eteignons les frontales, fermont les capuches des duvets, et c est parti pour ce premier bivouac. Il fait chaud dans le duvet, nous sommes au sec, nous allons bien dormir. Seul bémol, j'ai une odeur de quiche persistante à coté de moi.

Et effectivement, pour ma part je dors très bien ! Jusqu'au premier réveil ... il est alors minuit et demi ... Fausse alerte, et je redors comme un loir jusqu'à 2h30. Réveillé par un besoin naturel, il faut se faire violence pour sortir du duvet ! Ces deux fois deux heures de sommeil seront les seules phases de repos réel de la nuit. Nous nous réveillons sans cesse par la suite, parfois en ayant un peu froid, parfois avec la désagréable impression de s'étouffer dans le duvet, à force d avoir tourné en rond dans le sac à viande.

Bref, au bout de nombreux réveils et endormissements :

  • Will  "J'arrive plus à dormir, on se lève ?"
  • Oliv  "Pareil, pourquoi pas ... Il est quelle heure ?"
  • Will "Bouge pas je regarde .... 5 heures !!"

De toute façon il fait froid, nous n'arrivons plus à dormir, autant se réchauffer en marchant. Et là commence une gymnastique difficile : réussir à préparer un thé, se le servir, le boire, manger du quatre qauart, s'habiller, préparer le sac, ..., le tout sans sortir du sac de couchage. En effet, sortir un bras nous refroidit immédiatement.

Une fois que tout est bouclé, dans un élan de motivation, nous sortons du duvet et battons alors le record du mettage de chaussures, roulage de duvet, pliage de couverture de survie : il fait froid, et nous voulons vite marcher ! Nous avons finalement mis une heure depuis le 'réveil'

C est donc reparti de nuit à la frontale en direction du Col de la Pra. Décidement, nous marchons beaucoup de nuit. Je redoute un peu le passage du verrou rocheux des lacs du Doménon, un grand éboulis et un cheminement entre et sur d'énormes blocs pas toujours évident. Nous nous fourvoyons effectivement quelque peu, puis après 1/4 d'heures de tergiversions, trouvons notre chemin pour déboucher aux lacs. Le jour se lève, nous éteignons les frontales et longeons les lacs. Gros coup de barre pour moi, la fatigue de la première semaine de boulot, la mauvaise nuit, le début d'hypoglycémie, .. je me démotive. Will m attend, nous mangeons une barre, et il réussit à me convaincre de poursuivre. Plus aucune trace de neige sur le fameux néve de la grande pente, nous montons donc dans un pierrier. L'écart s'allonge entre nous deux, j'ai froid et je n'ai plus la motivation pour avaler les 300 derniers mètres jusqu'à la croix. Je crie donc à Will de continuer seul et je décide de l'attendre.

Je ressorts le duvet, me trouve un rocher à peu près à l'abri du vent, et finis ma nuit assis... Une heure de mauvais sommeil, au froid (je n ai pas mis la couverture de survie) et dans une position inconfortable. J'ouvre un oeil pour saluer un randonneur qui monte ; je souris à l'idée de la vision que je lui offre : grelottant dans le duvet, assis contre un rocher, fin octobre, à 8h du mat' et 2600 m d altitude. Je n'en peux plus de cette odeur de quiche aux poireaux !!

9h30, Will ne devrait plus tarder, je replie donc le duvet et prépare le thé ... 10h il revient, bois son thé, et finalement avalons la quiche :o). Le jour s est levé, et le soleil n'est pas loin. Will est content de sa ballade, et est arrivé au sommet en même temps que le soleil.

Durant ma pause, j ai eu le temps de regarder autour de moi... et quelque chose m intrigue : à 100 m de là, en plein éboulis, une grande arche de 10m de large et 2 de haut, en dessous un trou noir. Nous décidons d aller voir de plus près. Et la surprise, alors que nous pensons être sur un éboulis, il s avere que cette arche en est glace ; sous l arche il y a une mare d'eau glacée. Nous cassons la glace, jetons quelques pierres et réalisons que c est TRES profond (au moins 6m), et qu'en plus nous aussi sommes sur de la glace au dessus de l'eau. Phénomène étonnant qui nous interesse un moment.

Puis nous redescendons 'dré dans l'pentu' dans le pierrier, et commençons à croiser les randonneurs partis le matin même de la vallée. Le soleil est levé, nous enlevons les couches de vêtements, et profitons du soleil et de la tranquillité automnale.

Une halte aux Lacs du Doménon nous permet d'apercevoir deux chamois, habituellement peu visibles dfans le coin :

Nous redescendons tranquillement vers la voiture, pour finalement y arriver vers 14h et 1600 m de D- !

En conclusion : belle rando, mais je prendrai le matelas pour le prochain bivouac, le ferai plus tot en saison, mieux abrité du vent, et dans une zone un peu moins en pente ! Je reste convaincu qu avec ces paramètres la nuit peut etre magique en montagne.

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22 octobre 2006 7 22 /10 /octobre /2006 21:50

Ce week end, c est repos ! Fatigue du boulot la semaine, nombreux week end en montagne, nous sommes à plat.

Mais le week end s annonce beau et nous voulons aller à l'Aulp du Seuil depuis un bon moment. Depuis le col de Marcieu, cela fait 800 m de dénivelé, ballade tranquille donc. Serge et So sont dans le même état d'esprit, ils seront donc des notres. Je leur demande quand même de prévoir les baudards dans leur sac !

Les 2 couples du jour, et les filles sous la pancarte indiquant le départ (véridique !)

Je jette un coup d'oeil sur le dernier bouquin de Sombardier  "Chartreuse inédite - Itinéraires insolites" : il y propose des chemins perdus, parfois exposés, et transforme les grands classiques du massif (Charmant Som, Dent de Crolles, Dome de Bellefond, ...) en des itinéraires isolés et loin de la foule du dimanche.

Le pas du Petit Tas est un de ceux là et figure à peine sur la carte IGN. Il est vrai que cette rando n'est pas vraiment ce que l'on peut appeler de la "montagne à vaches" :

Itinéraire finalement plus facile qu'il n'y parait !

Le départ se fait sous de larges chemins forestier, puis ça continue "dré dans l'pentu" sur un pseudo !? sentier en sous bois humide puis en pierrier :

 Toujours de belles couleurs d'automne, et un bon flair de Fred pour le chemin d accès

Nous nous équipons, et c est parti pour le Pas. Grosse erreur d'avoir "oublié" les casques, car quelques pierres partent. La prochaine fois, nous les mettrons les casques ... et Serge viendra en hockeyeur ou footballeur US pour parer à tous les cailloux !

Les passages d'escalade se font avec un peu d'adrénaline et beaucoup de bonne humeur :

La plateforme du second relais (en bas) et le sapin du 3ème (en haut)

 

1ère "longueur" facile, un cable aide à la progression. Je fais monter tout le monte à un pseudo relais, et repart pour une seconde partie facile, mais aérienne. Nous nous rejoignons (à 4 !!) sur une plateforme très large ... pour 2. 3ème longueur plus difficile : un dalle en 4, courtes mais sans trop de points d'assurance. Une vieille corde en place (accrochée à un sapin) permet de se tracter un peu pour ceux qui osent ! Enfin, dernière partie facile qui permet de sortir sur les hauts plateaux de Chartreuse.

 

Sortie sur les hauts plateaux

Trouver un coin à l'abri du vent, déguster sur du bon pain thoïonade, charcuterie italienne et excellent compté, finir le repas sur le désormais traditionnel thé vanille / caramel sucré de Fred, toujours sans avoir croisé personne !! Certes le vent du Sud est fort, mais il fait beau et pas froid.

Nous repartons vers 16h, remontons les plateaux jusqu à l Aulp du Seuil. Séances photos, et redescente sur le col de Marcieu, au milieu des falaises puis dans les bois d'automne.

Une belle boucle, pimentée par un peu d escalade, et finalement une sortie de 6 heures pas trop crevante, mais très dépaysante !

Décidement, l automne est beau, et ce type de sorties entre amis et amoureux me satisfait pleinement !

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19 octobre 2006 4 19 /10 /octobre /2006 22:23

Non, non, ce n'est pas un délire provoqué par quelques champignons tchernobilo-hallucinogènes, la Chartreuse possède un volcan majeur ...

On le croyait éteint depuis des millénaires, mais il s'avère que nous avons pu en exclusivité assister à son éruption :

Chamechaude est en effet entré en éruption dimanche 15 octobre en fin d'après midi ...

Espérons que son activité volcanique se calme d'ici l'hiver ; à choisir, je préfère faire de la rando ski sur la neige que sur la cendre ou la lave !!!

:o)

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19 octobre 2006 4 19 /10 /octobre /2006 22:05

Journée de repos dimanche après le Mont Aiguille de la veille ! Mais les rayons de soleil du début d'après midi nous donnent envie de prendre l'air.

Depuis quelques temps, le Roc d'Arguille me tentait. Vous savez, en arrivant au col des Ayes, depuis le col du Coq, deux options s'offrent à vous : à droite (Est), la prairie qui permet de monter à la Dent de Crolles par le pas de l'Oeil, à gauche une petite butte avec quelques barres rocheuses : le Roc d'Arguille.

Du sommet, la vue doit être belle sur la Dent de Crolles et les autres sommets de la Chartreuse...  Et puis le faible dénivelé (300 m) permettra un petit décrassage en douceur ce dimanche après midi.

16 heures au col du Coq, nous partons par une piste forestière en direction du roc. Nous voulons passer par derrière pour découvrir la vue sur la Dent de Crolles en arrivant sur la crête. La forêt a revetu ses couleurs d'automne, c est tout simplement splendide.

Des couleurs dignes d'une aquarelle :

La piste forestière doit être agréable et roulante en VTT ! Puis elle chemine dans les alpages, et nous la quittons finalement pour rejoindre la crête. Les différents sommets de Chartreuse s'offrent à nous :

De gauche à droite : Grand Som, crête du Roc d'Arguille, Lances de Mallissard, Dome de Bellefond et Dent de Crolles.

Nous redesdons à l'ombre en direction du col du Coq, pour admirer les chardons au soleil couchant :

Retour en courant par un chemin qui reste à iso altitude jusqu'au col du Coq. Sortie réussie : jolies couleurs, températures idéales et décrassage ! Idéal pour clore le week end !

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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 13:07

Le rendez vous est fixé à 7h15 à Vif, avec Gaël & Didier, Yannick et Marie Noëlle, Fred & moi.

Une mention spéciale à Yannick & Marie pour s'être levés à 6h45 à et avoir réussi à être à l'heure (soit dit en passant, l excuse du réveil qui n'a pas sonné .. ;o) ).

Le temps est couvert, brumes matinales et plafond bas. Météofrance a annoncé grand beau, nous verrons bien. Arrivés à Clelles, superbe vue sur le Mont Aiguille, enfin, bien caché dans le brouillard. Dommage, la vue est impressionnante et met tout de suite dans l'ambiance.

« Euh, vous êtes sûrs que c'est là haut qu'on monte ? ». Il est vrai que les faces S et E sont particulièrement verticales. La voie normale (VN) chemine elle en versant N/O.

 Nous retrouvons JB, parti le matin même de Valence, à Richardière et décidons de gagner quelques mètres en voiture, en montant au parking du haut (alt 1205m). Nous verrons plus tard que Fred et Gaël, qui de bon matin préféreraient partir à pied de l'auberge, seront content de ces quelques mètres gagnés !

   Au parking,

 

 

 

 

 

 

le plafond nuageux n'est pas loin,

je pense passer au dessus

 au niveau du col de l'Aupet.

Finalement au bout de quelques

minutes, nous crevons le plafond ;

ce n'était en fait que des brumes

matinales. La lumière du matin

sur les couleurs automnales

annoncent une belle journée.

 

 

 

 

 

 

 

 Dès le col, nous apercevons 2 cordées sur la voie. Merci Montagnes Mag d'avoir fait paraître un article intitulé « Un dimanche automnal au Mont Aiguille » dans son numéro d'octobre ! Finalement nous serons une bonne quarantaine ce samedi sur la VN.

 

Les 600 m d'approche étant avalés (1h30), nous prenons donc le temps de nous équiper et de manger un bout. Nous sommes répartis en 3 cordées :

      -          Fred & JB

 

 

-          Yannick & Marie N

 

-          Didier & Gaël, pour qui l'expérience se limite à un rappel de quelques mètres la semaine dernière à Saint Christophe, et que je décide donc d'encorder avec moi.

Le monde sur la VN nous fait craindre des chutes de pierres, et malheureusement, elles ne tardent pas. Grosse frayeur pour Fred & JB qui voient passer de jolis blocs tout près d'eux. Et bravo à ceux qui nous parpinent la gueule, sans prévenir en plus !!

  

 

 

 

 

 

Nous posons des relais sur les 3 premières longueurs, mais ça traine devant. A tel point qu'une des cordées au dessus de nous décide de rebrousser chemin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'en profite pour accélérer le rythme. Cela tombe bien, nous en sommes à la grande traversée câblée sur la droite, et nous progressons donc corde tendue.

A ce moment là nous profitons pleinement de ce qui nous plait tant en montagne : l'isolement (à 40 sur la voie !) et surtout le silence (extrait choisis entre Fred et JB) :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-          Combien il reste de corde ?

 

-          3 mètres

 

-          ? ça fait 10 mètres qu?il reste trois mètres !

 

-          .....

-          Pose un point ? POSE UN POINT !

 

-          Non, pas besoin

 

-          MAIS SI

 

-          Dans 50 centimètres ? ET PUIS TU M?FAIS PAS PEUR AVEC TA GROSSE VOIX

 

-          .....

 

 

 

Bref, la sérénité tant recherchée en montagne !

 

Le groupe se reforme, et nous repartons aussitôt dans l'entonnoir. Gradins délités faciles, mais très peu de points pour s'assurer. En plus, nous sommes pile dans l'axe de la cheminée, et vu le monde je crains les pierres. Nous décidons donc de ne pas traîner dans cette partie exposée.

 

 

 

Tout se passe bien, avec 2 relais bricolés, et nous continuons corde tendue jusqu'au départ de la cheminée finale. Qu'elles sont belles ces deux vires !!

Séance photos, contemplation et grignotage : avec le monde qu'il y a devant, nous pouvons prendre notre temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La dernière cheminée se passes sans encombre, même si l'ascension commence à être longue pour Gaël et Marie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, nous sortons au sommet après 3h30 dans la voie ; nous verrons plus tard que les topos annoncent 2h max, mais il y avait du monde, et nous avons joué la sécurité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le temps d'aller en haut du plateau, de faire quelques photos et de reprendre quelques forces, et nous voilà reparti pour la descente.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grenoble et la vallée sont toujours dans la crasse, qu'on est bien en haut ! Une ptite pensée pour ceux qui n'ont pas pu venir, on refera ça une prochaine fois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Descente exposée jusqu'au premier rappel, parfois en désescalade, souvent dans des gradins ou du pierrier. Attention à ne pas faire partir de pierres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Et là encore le monde se fait sentir :

 

presque une heure d attente en haut du premier rappel. Nous installons finalement une main courante pour rejoindre la chaîne (passage facile mais exposé), et Fred se lance dans le premier rappel.

 

A elle l'honneur de défaire les noeuds !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis, la plateforme du second rappel, toujours aussi belle et impressionnante. Le temps d'équiper et de descendre un par un, nous discutons avec les autres cordées (prévoyantes et parfois un peu « dérangées » pour certaines : talkie, avalung, ... et même appareil photo communicant !)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me lance le dernier dans le rappel au soleil couchant. Quelle idée j'ai eu d'acheter une corde à simple !! Les 11 mm coulissent très mal dans le puit, mais le rappel reste somptueux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois en bas, la chatière, un peu de désescalade et nous nous déséquipons. Dernières photos (floues !) auprès de la plaque commémorative, et nous filons « dré dans l'pentu » en courant dans un pierrier... Gaël retrouve des couleurs, et nous fait une belle descente bien bourrin !

 

Retour de nuit dans la forêt, seul JB avait une frontale ... avec des piles HS ! Et dire que ke matin je me suis posé la question de prendre ou pas la mienne ! Nous finissons dans la nuit noire, à la lumière des écrans de portable.

 

Une superbe journée aux couleurs d'automne, pour ce quatrième Mont Aiguille en un an et demi. C'est la troisième fois que je suis le « guide », et pour la première fois, j'ai pleinement profité de l'ascension sans le moindre stress.

 

Un grand coup de chapeau à nos débutants ou pseudo débutants Marie, Gaël (plus à l'aise sur l'eau) et Didier (comme un poisson dans l?eau) !

 

Impressionné par ma chérie, te voir prendre en charge une cordée et te lancer en premier dans le rappel, cela présage de belles courses futures tous les 2.

 

Une bonne coopération avec le Yann pour la mouli, notre 2nd Mont Aiguille ensemble, plus cool que le premier.  

 

 

 

 

 

 

 

Que du bonheur ! On remet ça quand vous voulez.  

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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 20:37

Dimanche 8 octobre, 10h à Vizille.

 

Sont présents So & Serge, Gaël & Didier, Fred & moi. Enfin, certains d’entre nous ne semblent pas en totale possession de leurs moyens de bon matin … Heureusement que le RDV n’était pas trop matinal.

 

 

Une heure plus tard, et 7° à Venosc, je ne regrette pas d’avoir mis mon carline manche longues … Au départ (camping des Fétoules), il fait nettement meilleur (12°).

 

 

Nous croisons un groupe de ferratistes pas tout à fait équipés comme nous. Eux aussi ont un casque et de bonnes pompes, mais ils arborent également combis néoprène et gilet de sauvetage… Pas de baudrier ni longe : une autre philosophie de la via ? Le néo et le gilet doivent être en cas de chute directe dans le vénéon !! Je savais que la via surplombait le torrent, mais nous trouvons tout de même leur conception de la via étonnante … avec des pagaies en plus !?

Et là, notre blonde préférée, dans un éclair de génie, nous sort une de ses perles désormais célèbres : mais non, il font du rafting !! Décidément, les blondes méritent leurs réputation :o).

 

 

Serge se lance dans de grandes explications des techniques de la via, et c’est vrai qu’il a a classe une fois sur la paroi :

Les filles sont elle plus sceptiques sur les compétences de Serge :

 

 

Enfin, tout ceci n’empêche pas notre novice du jour d’être très à l’aise :

 

 

 

Il est désormais 14h, et le soleil tape fort !!!  Pourquoi suis-je le seul en manches longues ?? Moi qui habituellement suis toujours en T Shirt … M’enfin, pour une fois que je suis prévoyant.

Initiation au rappel, dans un cadre somptueux avec en fond la tête des Fétoules et le Vénéon :

 

 

 

 

 

Au final, une bien belle journée automnale en montagne. Espérons que le temps sera le même dimanche prochain pour le Mont Aiguille !!

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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 12:54

Samedi matin, matinée téléphone :

-         Allo P’pa ? Pour les dalles, ça semble mal parti !

-         Allo Nico, t en dis quoi ?

-         Hein Yann, vous venez pas parce que trop humide ?

-         Ah oui mais finalement y’a un rayon de soleil ?

-         Est-ce que ça aura le temps de sécher ?

-         Bouge pas, je vais voir si la Chartreuse est dégagée et je te rappelle.

-         Quoi, tu peux plus ? Vous faites uniquement une sortie pépère ?

-         Ah bon … tu nettoies ton vélo ? Au moins ce sera fait …

 

Finalement, 13h, nous décidons de partir père et fils, grande première !! Il fait beau sur Grenoble, le Vercors est dégagé et la Chartreuse semble l’être. Arrivés au col de Porte, nous nous apercevons que les dalles sont en plein brouillard et que celui-ci ne semble pas vouloir se dégager. Au point où nous en sommes, autant monter à la bergerie et nous verrons sur

place. Le vent et le brouillard ne nous encouragent pas à sortir de la voiture.

 

Pour ne pas être montés pour rien, nous allons chercher des fromages blancs à la bergerie, et là, quand nous ressortons, ciel bleu et soleil qui tape presque… C est donc parti pour les dalles, au pire nous prendrons l’air au mieux nous pourrons peut être faire quelques longueurs.

 

Au pied des dalles, le brouillard et l’envie de grimper sont toujours là… Je sais que nous pouvons faire une longueur et redescendre à pied en haut de cette longueur. 

Après quelques explications (c’est la première fois qu’il grimpe !), j’entame la première longueur et installe un relais à mi chemin pour rester à vue.


On se retrouve au relais, après une superbe démonstration de la technique du crapaud du padre. Deuxième demi longueur dans le brouillard et le froid, et nous décidons de redescendre.

 

Une première encourageante malgré des conditions météo pas idéales… Nous finirons ces dalles une prochaine fois !

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6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 23:12

Il y a tant à dire à ce sujet ...

La première ascencion en 1492 par Antoine de Ville est considérée par tous (enfin, surtout par les habitants du Trièves) comme les débuts de l'Alpinisme.

25 Mai 2005 notre première vraie sortie montagne, dont je garde un excellent souvenir, très bien encadré par des collègues expérimentés .... Temps magnifique, et première expérience en tête de cordée en terrain inconnu. Rappels très gazeux, fallait se lancer, tu m as impressionné ma chérie !

  

Premières leçons à tirer ...  qui dit sommet mythique et beau temps dit beaucoup de monde dans la voie, et des chutes de pierres. C est ici que j'ai compris à quoi pouvait servir le casque ... Et appris à ne pas regarder en haut lorsque l'on attend crier "PPPPPPPPPPPIiiiiiiiiiiiierre"

 


 

Quelques mois plus tard, je décide donc d'emmener là haut Ben et Will .... Première sortie montagne pour Will, et un grand merci à Ben pour m'avoir assurer .... et avoir désescaladé sur 3 m (il vous racontera, il addddddddore le 2+, à moins que ce ne soit du 3 moins)

C était fin octobre 2005, dans des conditions très venteuses, à tel point que nous nous sommes à peine arrêtés au sommet ! Et que je n'ai toujours pas mis de mot dans le livre d or sous le cairn du plateau sommital.

Là encore, plusieurs enseignements :

- Si vous voulez partir RDV à 8h, commencez à dire à Ben que le départ est à 6h, puis lacher une heure pour 7h ... et enfin prévenir will que le vrai RDV est à 8h. Avec un peu de chance, en arrivant chez Ben à 8h, vous n aurez peut etre pas à réveiller le bouc !

Autre enseignement, éviter de croiser en bas de la voie un guide qui redescend (oui oui qui a fini la course), et qui met en pièces votre maigre confiance (et celle que vous accorde votre ami débutant Will) : (extraits choisis)

"La montagne entre potes c est sympa, mais accompagner les gens c est un métier " (glop)

"Onze heures pour démarrer, c est pas un peu tard ... le temps menace !" (reglop)

Pas grave, on file, on verra bien ... pour l'histoire nous n'avons pas pris la pluie, par contre la fin de la descent à pied s est faite à la lueur de la lune de fin octobre.

Cela reste une super expérience, pimentée par le petit stress (cette fois ci, c est moi le "guide").

 


 

Mai 2006, l'envie me reprend. Nous sommes mi mai, la voie de montée est sèche, la voie de descente mieux exposée doit donc l etre aussi... je prend quand même un ptit piolet.

Cette fois sont de la partie :

 Cécile, avec l'équipement montagne dernier cri (jean et pull 100% coton, qu il pleuve, neige ou vente).

Ced, So et Serge à qui nous avons montré ce qu'est un rappel la veille au soir sous la pluie... et qui n'ont jamais grimpé

et Yann, sur qui je compte pour mener la 2nde cordée

 

 

 La montée se passe très bien, tout le monde semble satisfait

 

Au bout d'un moment, je sens que le vent tourne ... Nous sommes en train d'exploser l'horaire de montée, mais pas dans le bon sens ... et le temps tourne à l'orage.

Nous essayons d'accelérer le rythme (désolé So, la sortie me semblait + facile, tu t es fait une jolie frayeur), et nous sortons au sommet accueillis par les éclairs sur les hauts plateaux.. C est pas comme si nous avons de la quincaillerie tout autour du ventre, et la pointe du piolet pointée vers le ciel, défiant la foudre. Et là, bizarrement, association d'idée avec une certaine via à Crolles en juillet 2004 (les collegues s en souviennent !) Je presse tout le monte (le stress monte) et nous replions (tres mal) la corde, en oubliant au passage qq degaines la haut !

Je veux absolument être en haut du second et dernier rappel avant l'orage et la pluie ... Je ne tiens pas en effet à descendre à pied le couloir pierreux instable trempé par la pluie ... Mauvaise nouvelle, le couloir ne sera pas pierreux, puisque enneigé !? (NDLR : à partir d ici il faudra nous croire sur parole, l appareil photo étant rangé à l abri au fond du sac ... ) Pas envie de prendre de risques, nous posons donc une corde fixe pour descendre le névé sous la pluie et le vent. Et je regrette immédiatement de ne pas avoir plié correctement la corde au sommet, c est tellement agréable de démeler 100m de corde sous la pluie. Heureusement + ou - abrités sous un rocher, mes compagnons de galere gardent le moral et plaisantent.

Cécile se lance dans le premier rappel que je crois court (30m max). Les 50 cm restant sur la corde de 70 m me font penser que je me suis trompé :oS (n est ce pas Cecile). Bref, le 1er rappel se passe bien, et tout le monde file à l'abri sous la grotte pendant que Yann et moi installons le grand rappel ...

Et là je laisse la parole à Yannick pr nous évoquer le grand moment de solitude, coincé par le prussik sur la corde mouillée en plein rappel de 45 m (brouillard, pluie, vent et j en passe). 1h plus tard, tous sont descendus, et je reste seul en haut sur la plateforme ventée ... j ai froid, je suis trempé, mes doigts sont engourdis, mais je m'en fous, tout le monde est en bas ! Je relache enfin la pression accumulée depuis plusieurs heures .... Si vous saviez à quel point ça soulage !!!

Bref, retour sous la pluie et dans la boue, 11h30 après être partis, et sans avoir mangé !!! Un grand grand coup de chapeau à tous les 6, en espérant que vous voudrez bien remettre ça par beau temps. En tout cas cela restera un moment fort, et vous avez de quoi me taquiner sur cette sortie pendant de longues années (et vous auriez tort de vous en priver)

Gael, Didier, toujours motivés ?

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6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 22:47

C est déjà l'automne ... Mais ce mois d'octobre nous réserve encore quelques belles journées ensolleillées. Pourquoi donc ne pas en profiter pour sortir en montagne ?

Samedi 7 octobre après midi : Dalles du Charmant Som

Testé samedi dernier sur une très bonne idée de ma chérie, les dalles s'avèrent être le terrain idéal pour l'iniation de l'escalade montagne : 5 à 6 longueurs en 3+ max, jamais vertical ou aérien... le tout en pleine chartreuse, face à Chamechaude, au Grand Som et à la Dent de Crolles.

Au programme : chaussures de montagnes callées dans les lappiaz, choix d'itinéraire, adhérence à 4 pattes et relais sur lunules ...

L'occasion idéale d'apprendre à se servir du terrain pour s'assurer.

 

Cela peut être également l'opportunité d'apprendre ou réapprendre à installer un relai et à assurer le second, ou encore à grimper en fleche.

 

 

En haut de la voie, il est possible de rejoindre le sommet en 5 min à pied (vue +++ sur le monastere, la sure, belledonne et les grandes rousses), et là de redescendre rapidement dans les alpages.

Bref, si vous voulez vous joindre à nous demain .

Plus d infos : http://alpinisme.camptocamp.com/guide.html?reason=sdetail&ids=7417

 

Dimanche 8 octobre : Via Ferrata des Mines du Grand Clos

Afin de "tester" Gaël et Didier face au gaz, les mines du grand clos sont prévues dimanche. Départ, entre le lac du Chambon et la Grave, et sortie 1000m plus haut sur le plateau d'Emparis face à la Meije... Intéret historique de cette via (il fallait oser passer ici sans aucun systeme de sécurité et chargé de pierres), et jolis passages notamment une cheminée en oppo ...

Egalement prévu, qq rappels sur le retour pour expliquer les manips de corde

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3 octobre 2006 2 03 /10 /octobre /2006 22:09

Bious.over-blog.com ? D'où vient ce nom ?

Tout simplement d'une première rando entre collègues, devenus depuis amis. C'était en juillet 2003, dans le Dévoluy, à l'Obiou. Trois potes, en haut d'une montagne rappelant le boeuf, ou Biou en patois ...

Depuis le nom est resté...

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